On dirait les fleurs de marais
Exposition à la Galerie VIE PRIVEE à Chambery
Après « de plumes et d‘eau », où l’artiste situait le contenu de son inspiration solognote dans la faune des anatidés, aujourd’hui c’est son contenant qui lui retient l‘attention:
on dirait les fleurs de marais .
Là, l‘eau noire émerge des ténèbres… On dirait la mare au diable que côtoie la fleur du
mâle encore engluée par cette noirceur millénaire contrastant avec la fleur d’hyvert gavée du linceul d’un
blanc neigeux.
Plus loin, de drôles de tiges fibreuses rivalisent de minceur malgré leurs bulbes difformes dont on dirait des mantes à l’eau
voisines de quatre autres longilignes regroupées et suspendues par des filins dont on dirait un quatuor à cordes.
Où encore plus loin, le marais-mouillé cache l’ordre des orthoptères alors que se confondent saponaires et utriculaires en un grand brouillis.
De ceux de Vérone à la cible en passant par la bataille perdue,
le tir-forain, la guerre des boutons, et sémafleurs, l’auteur décline une nouvelle gamme de couleurs où l’ivresse gestuelle et l’outrance colorée donnent une lecture de joyeuse
impertinence et bien sûr laisse au regardeur la possibilité d’un tout autre : ON DIRAIT…
MG